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http://www.google.com/chrome/intl/fr/features.html

Principale nouveauté du navigateur Chrome : son moteur Javascript V8, qui permet selon Google d’obtenir une rapidité d’affichage inégalée. Les premiers tests réalisés par notre rédaction américaine News.com confirment cette annonce.

Lors de la conférence officielle de lancement du navigateur Google Chrome, que ce soit en France ou aux États-Unis, les ingénieurs de la société ont tous insisté sur un point : les performances du nouveau moteur Javascript V8, développé en interne, sont largement supérieures à celles des rivaux, notamment en terme de rapidité d’affichage.

Rappelons que le Javascript est le langage de programmation utilisé pour de nombreuses applications web, notamment celles qui font fonctionner les services de Google tels que Google Docs, Gmail, Calendar…

En navigant avec Chrome, on se rend compte à l’oeil nu que certaines pages se chargent effectivement plus rapidement qu’avec Internet Explorer ou Firefox. Mais pour prouver sa supériorité à travers les chiffres, Google a mis en ligne une série de cinq tests, à faire tourner sur différents navigateurs. Les résultats obtenus par notre rédaction News.com sont plus qu’éloquents (graphismes ci-dessous). À noter que ces tests ont été réalisés sans Opera.

Voici la description, faite par Google : (toute précision sur la pertinence de ces tests apportés par des développeurs ou des spécialistes du benchmark est la bienvenue dans les commentaires)
– Richards : test de simulation du noyau de l’OS, écrit à l’origine en BCPL par Martin Richards (539 lignes).
– Delta blue : test de solution de contraintes, écrit à l’origine en Smalltalk par John Maloney et Mario Wolczko (880 lignes)
– Crypto : test d’encodage et décodage, basé sur un code de Tom Wu (1 689 lignes)
– Ray Trace : test de lancer de rayon, basé sur un code de Adam Burmister (3 418 lignes)
– EarleyBoyer : tests de schémas classiques, traduits en Javascript par le compilateur Scheme2Js de Florian Loitsch.

Précisions : si vous faites vos propres tests, les chiffres peuvent éventuellement varier. Les tests de News.com ont été réalisés sur un PC double coeur équipe de Windows XP.

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« L’unité de fonction dans Chrome est l’onglet », indique David Kadouch : chaque onglet dispose donc de sa propre barre de navigation. Contrairement à Internet Explorer ou Firefox, les onglets apparaissent tout en haut de l’interface. Mais surtout, ils sont très simples à déplacer et à ouvrir en une nouvelle fenêtre. De plus, pour les habitués, Chrome conserve en majorité les mêmes raccourcis clavier que Firefox 3.

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La grande force de Chrome est sa stabilité selon Google. « Lorsqu’un onglet plante, lui seul se ferme, sans impacter le reste du navigateur », souligne David Kadouch. Et cela grâce à la « technologie multiprocessus » déployée par Google : chaque onglet fonctionne avec son propre processus, et il n’y a quasiment pas d’interaction entre eux, ce qui rend le navigateur plus sécurisé, garantit le chef de projet. Chrome va même plus loin puisque les plug-ins tel Flash disposent de processus séparés. Si bien qu’il est possible de les stopper sans forcément faire planter la page que l’on consulte. Le tout se gère via un gestionnaire de tâches qui ressemble à s’y méprendre à celui que propose Microsoft pour Windows.

————–ATTENTION:

l’Omnibox, la barre de navigation et de recherche intelligente de Chrome. Si l’utilisateur ne change pas les paramètres par défaut, autrement dit s’il garde la fonctionnalité de suggestion de mots-clés et laisse Google comme moteur de recherche par défaut, la société pourra connaître tout ce qui est tapé dans le navigateur, même si l’utilisateur ne valide pas sa requête.

Et Google a bien l’intention d’exploiter ces données : un porte-parole a confirmé que le moteur de recherche conserverait environ 2 % des requêtes, auxquelles seront associées l’adresse IP de l’ordinateur sur lequel elles ont été tapées. En théorie, cela signifie que si un internaute tape l’adresse d’un site dans la barre Omnibox puis se ravise, donc ne valide pas cette adresse et l’efface, son action laissera malgré tout des traces sur les serveurs de Google.

Pour éviter cela, il faut soit choisir un moteur de recherche par défaut autre que celui de Google, soit désactiver la fonction de suggestion de mots-clés. Une autre possibilité est aussi de naviguer en mode privé.

Peter Eckersley, membre de l’association américaine de défense de la vie privée Electronic Frontier Foundation (EFF), se montre malgré tout critique : « Nous sommes inquiets de voir Chrome devenir un nouveau tapis roulant géant qui déverse encore plus d’informations sur nos usages du web dans les coffres de données de Google », note-t-il. « Google en sait déjà beaucoup sur ce que tout le monde pense à un moment donné. »

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Chrome intègre par défaut Google Gears, une API permettant d’accéder tout en étant hors connexion à ses données (par exemple la suite  en ligne Google Documents), et permet l’accès à des applications web hors du navigateur. Google Chrome emprunte également des fonctionnalités à ses concurrents tels un système d’accès aux favoris proche du speed dial d’Opera et une barre d’adresse intelligente, innovation majeure d’Opera déjà reprise par Mozilla Firefox et Internet Explorer 8 dans ses versions bêta.

Chrome utilise :

* le moteur de rendu HTML WebKit (le moteur de rendu qu’utilise Safari Apple©) ;
* un nouveau moteur JavaScript baptisé V8 et annoncé comme très performant grâce à :
o une compilation à la volée du code JavaScript en langage machine ;
o un accès immédiat aux attributs, obtenu grâce à une représentation interne sophistiquée (orientée objet et typée dynamiquement) des éléments JavaScript ;
o un ramasse-miettes efficace, par des pointeurs et des objets clairement identifiés;
* un espace mémoire et un processus exclusif pour chaque composant ou onglet afin de gagner en vitesse et en sécurité ;
* un code open source ;
* une barre d’adresse qui propose des sites ou des suggestions grâce au complètement automatique ;
* une page d’accueil dynamique avec un visuel des 9 sites les plus visités, des derniers favoris, des derniers onglets fermés et des dernières recherches ;
* un mode de navigation privé, où rien ne sera conservé une fois l’application arrêtée ;
* une ségrégation des droits entre chaque onglet.

La première version bêta est disponible depuis le 2 septembre 2008  et sa compilation nécessite Microsoft Visual Studio.

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